A le plaisir du chez soi, on se dit que la vie est belle,
insignifiante mais surtout chiante. Franchement, qui a eu l'idée de monter une
usine de meuble en Suède ?! Il est où, je vais lui péter la gueule. Puis ça a
fait tilt dans ma tête ! Comme la conclusion la plus possible, la plus correct,
la plus raisonnable. Mais oui ! Le créateur d'Ikea est un canadien ! Pourquoi
je n'y ai pas pensé ? Je suis vraiment trop forte, je suis en mode powerful !
Après m'être remisse de mes émotions. J'ai appelé un livreur de pizzas parce
que je n’ai pas envie de faire à manger (et non je ne fais pas que des pâtes !)
Je patiente de longues minutes et puis comme le livreur ne se pointe pas je
suppose que des monstres l'ont trouvé et l'ont éviscéré. Quand soudain la
sonnette retentit, je fais d'une voie peu aimable "C'est ouvert !"
La porte s'ouvre en grinçant et un homme apparait à l'encadrement de la porte:
il est petit, brun, porte des lunettes et porte nos précieuse pizzas. Je lui
adresse un petit sourire et il se met à sourire lui aussi. Le pauvre, il a
l'air d'être terrifié et il se demande pourquoi deux gosses habitent une ville
maudite ? Bon comme je n’ai pas vraiment envie de lui parler, je paye
grassement ce monsieur et je prends mes pizzas. Il détale en un quart de
seconde mais j'en ai rien à faire, New-York ne me fais pas peur, loin de là.
J'utilise ma voix la plus douce et j'appelle Onee dont on entend le ventre qui
gargouille jusqu'à l'autre bout de l'appartement. Elle n'a pas toujours mangé à
sa faim alors que moi si, la nourriture est sacrée pour elle. Peut-être un
signe de richesse même. Quand elle arrive, son visage s'éclaire, maintenant,
cette fille est mon rayon de soleil, de vie, cette lumière qui vous aide à
vivre et qui ne vous quitte jamais. Elle a peut-être des défauts mais seul ces
mots peuvent sortir de ma bouche quand je parle d'elle:
rayon/lumière/espoir/bonheur. Onee, si je devais te faire un poème où je devrai
te dire mon amour alors il me faudrait 100 ans, des millions de pages pour
écrire, des tonnes d'encres pour te dessiner, et des centaines de langues pour
pouvoir te décrire la plus fidèlement possible et puis il me faudrait plus de cœur
pour pouvoir te dire ton mon amour. Ceci n'est qu'un petit résumé de ce que je
ressens, il est bref, enfantin mais il me décrit. Quand on s'est vue la
première fois, qu’on savait qu'on nous étions sœur ? Et pourtant on s'est parlé
et on s'est retrouvées, on s'est jamais quittées en fait. On a souffert toutes
les deux de ce manque d'affection. Et ensemble, on s'est reconstruites, Onee, pardonne-moi
si je cache mes émotions mais j'ai peur qu'on m'enlève de toi. Comprends ma
jalousie.
Je m'égare mais tu comprends mon message, grâce à toi, j'ai remonté la pente,
je me suis découverte et j'ai trouvé à quoi je servais.
Conclusion : T'es le rayon de ma vie même si t'es une chieuse